L’assurance voyage, ce n’est pas quelque chose à laquelle on pense en priorité lorsque l’on part une semaine ou deux en vacances. On se dit toujours que l’assurance incluse dans notre carte bancaire suffit. L’assurance voyage qu’offre votre carte de paiement est en effet une bonne chose, mais est-ce vraiment suffisant ? Voici quelques questions à vous poser afin de partir en voyage en toute tranquillité.
Comment bénéficier de l’assurance voyage de ma carte bancaire ?
En payant votre voyage avec votre carte de crédit, l’assurance voyage de votre banque est automatiquement souscrite pour vous, votre conjoint et vos enfants. Attention ! Si vous payez le voyage à d’autres personnes (comme des amis par exemple) il n’est pas certain que l’assurance voyage de votre carte bancaire les couvre. Pensez à vous renseigner auprès de votre banque au préalable.
Que contient l’assurance voyage de ma carte bancaire ?
Il existe de nombreuses formules qui diffèrent selon les banques et les cartes bancaires choisies, il faut donc bien vous informer et lire attentivement les conditions générales pour voir si l’offre est adaptée à vos besoins. Néanmoins, certains points sont communs à quasiment toutes les offres :
La durée de l’assurance
La majorité des assurances voyage des cartes bancaires prennent en charge un séjour d’une durée maximum de 90 jours. Si vous partez pour un séjour plus long, pensez à vous renseigner sur les autres solutions d’assurance, comme les assurances voyage privées.
Les garanties de l’assurance
Les assurances voyage des cartes bancaire peuvent inclure différentes garanties : frais médicaux, assistance rapatriement, assurance décès et invalidité, responsabilité civile, assurance annulation, assurance bagages… Ces garanties ne sont pas systématiquement associées à votre carte de crédit, il est donc indispensable de bien vous renseigner avant votre départ.
Dans la plupart des cas, le rapatriement sanitaire est la principale garantie que vous propose l’assurance voyage de votre carte bancaire. Vous aurez le droit d’être rapatrié ainsi que votre conjoint, vos enfants et même votre animal de compagnie ! Généralement, l’assistance rapatriement intervient sans franchise, dès le premier euro dépensé et sans limitation. Une garantie importante qui vous permet de retrouver votre pays d’origine en cas de maladie ou d’accident qui ne peuvent pas être soigné sur place.
Est-ce suffisant ?
La carte bancaire est donc bien utile en cas d’ennuis nécessitant votre rapatriement. Oui, mais le reste ? Et c’est là qu’il faut lire avec une attention toute particulière les conditions générales de votre carte : en cas d’hospitalisation, l’assurance ne fera que vous avancer les frais, vous devrez donc les rembourser, dans un délai d’environ 60 jours !
Un détail non négligeable lorsque l’on sait qu’un simple passage aux urgences aux États-Unis peut s’élever à plusieurs milliers de dollars !
Second point important, la prise en charge des frais médicaux hors hospitalisation, comme une consultation chez le médecin ou l’achat de médicaments. Dans la plupart des cas, l’assurance de votre carte bancaire prendra en charge ces frais en complément de la Sécurité sociale française, et avec une franchise variant entre 30 et 50 euros.
Un exemple pour être plus clair : si, lors de votre visite de Montréal vous glissez sur une plaque de verglas et que vous allez voir un médecin qui vous prescrit des antidouleurs, vous devrez payer la consultation (environ 120 dollars canadiens) puis les médicaments (comptez une cinquantaine de dollars). Une fois rentré en France, il faudra envoyer vos factures à la Sécurité sociale française.
Sur le site Ameli.fr, on retrouve des informations sur ce genre de cas : « Au vu des justificatifs, le médecin-conseil du service médical de votre caisse d’Assurance Maladie appréciera si vous étiez ou non dans une situation d’urgence et, selon le cas, accordera ou non le remboursement de vos soins. En cas de refus : aucune contestation n’est possible. »
Il n’est donc absolument pas certain que la Sécurité sociale vous rembourse quelque chose et même si elle le faisait, cela reste toujours dans la limite des tarifs de conventions français, et non sur la base de vos vraies dépenses.
Si nous continuons avec notre exemple de chute au Canada, la Sécurité sociale ne vous remboursera que 70% des 23€ réglementaires pour votre visite chez le médecin (soit environ 16 euros). Il restera donc encore un peu plus de 100 euros à votre charge.
Vous devrez ensuite envoyer les décomptes de vos remboursements à l’assurance de votre carte bancaire, qui prendra en charge les frais restants en appliquant une franchise allant de 30 à 50 euros.
Résultat ? Une procédure longue et fastidieuse au résultat incertain. Si cela n’est pas très dramatique pour quelques dizaines d’euros de frais médicaux, imaginez des frais de santé dépassant les 10 000 euros ?
N’attendez donc pas une situation dramatique pour découvrir que l’assurance voyage de votre carte bancaire n’est pas optimale pour votre voyage et votre destination. Afin de pallier aux éventuels manques et être sûr de bénéficier des garanties indispensables lors de vos séjours à l’étranger, souscrivez une assurance voyage adaptée.